Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/177

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il leur en faut deux, et au plus un[1] troisième en espérance. Dans les ménages un peu plus spacieux, où l’homme se borne aux travaux de cabinet et la femme aux travaux domestiques, où les deux ceurs sont séparés des murailles, les choses se passent en général assez paisiblement ; l'homme et la femme n’ont rien à régler ensemble que leurs affaires, dont chacun a sa part distincte. Si dans une semblable union l’on ne rencontre pas de roses, c’est qu’on n’y voit pas d’épines ; il n’y croit qu’un gazon vert et touffu. Mais, au contraire, l’homme cherche-t-il à s’associer une compagne, ne travaille-t-il que pour aide même que tant d’autres n’aiment que pour travailler ? la fragilité humaine lui offrira plus de malheur que de bonheur ; et si deux amis sont fort rares à rencontrer, il ne

  1. L’auteur fait allusion à la grossesse des femmes. (Note du traducteur.)