Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/32

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que de mal aux femmes sont les parures. D’après beaucoup de naturalistes, la mue des oiseaux prolonge leur vie ; il en est de même des femmes, qui ne cessent de se plaindre jusqu’à ce qu’elles aient un nouveau plumage. Il est difficile de prouver cette proposition par la thérapeutique, mais elle n’en est pas moins vraie ; et plus une femme est de haut rang, et par conséquent plus maladive, plus elle doit muer souvent, comme la salamandre des marais qui change de peau tous les cinq jours. Une écrevisse femelle qui a perdu son écaille se cache misérablement dam son trou.


L’amour est comme les oreilles-d’ours, qu’il faut semer sur la neige ; le froid lui est également favorable et le fait croître plus vite.


Les vêtements sont les armes de la beauté : elle les dépose ensuite après le combat, comme le soldat devant son vainqueur.