Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/83

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l’esprit ; ce n’est qu’en écrivant qu’il acquiert de l’exercice et de la force.


Il semble qu’on restreigne les aliments à ceux qui veulent monter les coursiers des muses, de même qu’aux jockeis anglais, afin de les rendre plus légers et de les faire courir plus vite.


Les personnes qui ont le talent de toucher les autres, n’ont malheureusement que trop souvent aussi celui de ne rien sentir elles-mêmes.


Les ames élevées ne peuvent entendre même de la bouche des gens les plus méprisables, ces mots : amitié, sensibilité, vertu, sans y attacher aussitôt toute la graudeur dont leur cœur est susceptible.