Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/88

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et la force plus grande nécessaire pour s’y soumettre est une seconde conscience. De même Kant ne peut exprimer avec sa plume ce qui rend l’homme mauvais, on ne peut également dire ce qui soutient son ceur au milieu de la fange morale et l’élève au-dessus.


Un amant seul peut sympathiser avec l’ivresse de deux nouveaux époux.


Tous les sentiments ont cela de particulier, que l’on croit les éprouver seul ; c’est ainsi que le jeune homme regarde l’amour qu’il ressent comme un météore qui ne brille que pour lui. Mais l’on rencontre en tous lieux de belles ames qui se reposent dans le sein de la nature, qui respectent les rêves de l’amour, même lorsqu’elles sont réveillées des leurs ; qui, environnées d’hommes grossiers