Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/94

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ment et leur affection devant les enfants ; de mėme que ceux-ci, en grandissant, éprouvent une certaine timidité qui les empêche de montrer à leurs parents toute leur tendresse. Les maris croient également assez louer leurs femmes par leur silence, et témoigner suffisamment leur amour en le renfermant en eux-mêmes. Cependant, qu’ils ne dédaignent pas de manifester leur approbation et leur affection, qu’ils sachent trouver un langage pour les rendre : autrement il se rencontrera, et en assez grand nombre, des amis ou des amies auxquels les paroles ne manqueront pas ; et alors, messieurs les maris, vous ferez bien disparate !


L’école la plus nécessaire pour les enfants est celle de la patience ; la volonté doit être brisée dans la jeunesse, ou elle brisera le cœur dans l’âge mûr.