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xiv

LE RETOUR

Le Selenit s’était allégé d’environ 7 000 tonnes d’explosif, qui avait été employées pour l’éloigner de la terre et ralentir sa chute à la surface de la lune. La pesanteur étant d’autre part beaucoup plus faible sur la lune que sur la terre, il serait singulièrement plus facile de décoller pour le retour que pour l’aller.

Grâce à ces circonstances favorables, les explorateurs pouvaient envisager sans inquiétude le dernier acte de leur voyage, bien qu’ils fussent isolés, privés de tout secours, dans un monde hostile.

Il importait d’abord de faire prendre au départ au Selenit une direction voisine de la verticale, afin de ne pas être ramenés sur la lune par la gravitation, après avoir parcouru une trajectoire courbe, plus ou moins allongée.

Les explorateurs se mirent donc à la recherche d’une montagne qui offrirait un versant bien lisse, aboutissant à une crête aussi nette que possible. La partie des Apennins au pied de laquelle le Selenit était arrêté, présentait de nombreuses surfaces à peu près planes, et orientées dans les directions les plus diverses. Mais l’on eut peine à en trouver une qui répondit à toutes les conditions exigées. Quand on l’eut trouvée, il fallut en faire l’ascension pour l’examiner attentivement et la débarrasser des obstacles qui auraient pu faire verser