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une mission internationale dans la lune

— Nous tombons de la lune !

Des acclamations lui répondirent. Les membres de l’équipage furent accueillis avec transport et l’on fit fête tout particulièrement à Madeleine, qui avait montré tant de vaillance pour une femme.

Des cyclistes filèrent aussitôt pour téléphoner à Compiègne.

Trois quarts d’heure plus tard, les autos commençaient à arriver sur la route voisine, amenant des curieux et des personnages officiels.

Une réception grandiose fut organisée en l’honneur de la mission. On prononça beaucoup de discours, on évoqua l’avenir de la navigation interastrale.

Brifaut fit l’historique de la mission et exposa les résultats acquis.

Scherrebek ne fut pas oublié et l’on célébra un service religieux en sa mémoire.

Il fut décidé qu’un monument commémoratif serait élevé dans la forêt de Compiègne, à l’endroit où le Selenit était tombé ; les noms des explorateurs, celui de Scherrebeck en tête, y seraient inscrits.

Quelques semaines plus tard, René et Madeleine Brifaut rentraient d’Amérique, où les membres de la mission avaient été appelés pour recevoir, au milieu des fêtes et des grandes manifestations scientifiques, le prix de leur exploit.

Un soir, assis sur la passerelle du grand paquebot, qui les remportait vers la France, ils goûtaient la douceur d’une belle nuit d’été et regardaient la lune monter parmi les étoiles, en versant sur la mer un fleuve de miroitements argentés.

— Sois-lui reconnaissante, Madeleine, murmura Brifaut, c’est elle qui nous a enrichis.

— Oui, repartit la jeune femme. Mais elle me plaît mieux d’ici. C’est un monde trop inhospitalier pour que j’aie envie d’y retourner.

FIN

Imp. J. Téqui, 3 bis, rue de la Sablière, Paris (France). — 405-1-33