Page:Jean Petithuguenin Une mission internationale dans la Lune 1933.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
40
une mission internationale dans la lune

trême de l’atmosphère, à cinq cents kilomètres d’altitude.

On avait enseigné à Madeleine, au lycée Fénelon, où elle avait fait ses études, ce que c’était que la lune et quels étaient ses mouvements. Mais elle avait un peu oublié ces détails astronomiques et ne fut pas fâchée de les rapprendre de la bouche de Goffoël, le géant belge.

Goffoël lui rappela donc que le diamètre de la lune mesure 3 480 kilomètres, alors que celui de la terre est de 12 732 kilomètres. En conséquence, le volume de la lune est environ quarante-neuf fois plus faible que celui de la terre et, comme la densité de notre satellite dépasse à peine les six dixièmes de la densité moyenne du globe terrestre, sa masse équivaut seulement au quatre-vingt-unième de celle de la terre. La lune en somme est, dans son ensemble, composée de substances légères. La masse étant plus faible, l’action de la pesanteur à la surface de la lune est moindre aussi ; la petitesse du rayon toutefois concentre pour ainsi dire les forces d’attraction et fait que la pesanteur sur la lune est, non pas le quatre-vingt-unième, mais le sixième de la pesanteur sur la terre.

La lune tourne autour de la terre, et, si l’on considère le temps qui s’écoule entre deux phases identiques, par exemple entre deux pleines lunes, on trouve que la révolution dure vingt-neuf jours, douze heures, quarante-quatre minutes, deux secondes et six cent quatre-vingt-quatre millièmes de seconde. Mais, comme la terre tourne elle-même autour du soleil, cette révolution, que l’on appelle synodique, est plus longue que le temps qui s’écoule entre deux passages de la lune sur le même point du ciel, devant la même étoile, par exemple ; celui-ci est seulement de vingt-sept jours, sept heures, quarante-trois minutes, onze secondes et cinq cent quarante-cinq millièmes de seconde, c’est la durée de la révolution sidérale.

La courbe que la lune décrit autour de la terre, celle-ci étant censée immobile, n’est pas exactement un cercle,