Page:Jean Petithuguenin Une mission internationale dans la Lune 1933.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vi

À PROPOS DE LA LUNE

Outre les périscopes de la cabine de pilotage, il y en avait d’autres dans le poste de l’équipage et la chambre du moteur. C’étaient des appareils tubulaires de faible section, que l’on faisait à volonté saillir au dehors. Ainsi, les passagers pouvaient observer, tour à tour, le soleil, la lune et la terre.

Pour le soleil, son éclat était absolument insoutenable, On était obligé de l’atténuer par des verres fumés et des écrans plombés.

— J’imagine, dit Brifaut, que, dans le vide, la lumière solaire est beaucoup plus riche en rayons ultra-violets.

— En effet, dit Lang, l’atmosphère terrestre absorbe et diffuse les rayons bleus et violets du spectre solaire, et c’est, d’ailleurs, l’origine de l’azur. Ici, nous ne pourrions regarder le soleil à l’œil nu sans être aussitôt aveuglés.

Vu du Selenit, le soleil se montrait avec des contours plus nets, mais aussi moins réguliers, car les protubérances, qui ne sont que d’énormes éruptions de gaz