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AU PIED DES APENNINS

Il y avait déjà cinq fois vingt-quatre heures que la mission internationale était arrivée à bon port sur la lune. C’était beaucoup lorsque l’on considérait les conditions précaires de l’existence de onze personnes dans l’immense désert. C’était peu pour explorer de vastes régions comme celles que Scherrebeck avait résolu de parcourir.

Les membres de la mission avaient néanmoins trouvé le temps et l’énergie de visiter, après Platon, la Grande Vallée des Alpes et le groupe des trois cirques remarquables : Aristillus, Autolycus et Archimède.

Madeleine, qui avait accompagné son mari lors des excursions dans la Vallée des Alpes et à Archimède, était enthousiasmée. Le massif des Alpes, impressionnant par le nombre de ses pics, que séparent de larges et profondes dépressions, ne présente rien de plus grandiose que cette vallée, immense brèche de 130 kilomètres de longueur qui coupe la montagne en deux tronçons et unit comme un canal desséché, la mer des Pluies à la mer du Froid.

C’est une grande avenue rectiligne bordée de falaises