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Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/272

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errant reconnaît Cloris, dont il avait été violemment amoureux et qu'il croyait morte. Son ancien amour renaît à cette vue ; et de ce moment , loin de s'opposer à l'union de Dionis et AMÉLIE, il la sollicite et l'obtient du père de cette belle fugitive. Outre ces deux mariages, il y en a un autre dans la pièce entre Érante, sœur AMÉLIE, et Lisidan, ami de Dionis. Cette Érante, quoique sage et vertueuse, après avoir promis sa main à Lisidan, devient éprise de Dionis, et elle fait mille efforts infructueux pour le rendre infidèle à sa sœur Cette intrigue, fort obscure d'ailleurs, ne fait que compliquer l'action, sans la rendre plus intéressante. L'auteur y a encore introduit un matamore extravagant, personnage obligé des comédies de cette époque, et qui pouvait peut-être avoir quelques modèles dans ce siècle où les rodomontades espagnoles étaient en faveur, mais qui nous paraît aujourd'hui aussi faux que fastidieux.

Au reste, il était impossible de faire une pièce en cinq actes d'un sujet qui offre à peine quelques scènes piquantes. Nous allons bientôt