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Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/310

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Je seconde mon maître, et jamais mon courage

Ne s'est mieux employé qu'à punir cet outrage.

LISIDAN

.

Cherche d'autres objets à tes sots entretiens.

LE VALET

.

Et toi, compte ce jour pour le dernier des tiens.

Il s'en va


LISIDAN
seul

Hélas dans la rigueur de mon cruel martyre,

Je crains moins ce malheur, que je ne le désire,

La mort pourrait d'un coup finir mes déplaisirs,

Mais l'ingrate qu'elle est se rit de mes désirs

Elle est sourde à mes vœux, cette aveugle Déesse,

Et tire vanité d'imiter ma maîtresse.


Scène IV

.

Lisidan, Érante à la porte, Dionys.

ÉRANTE

.

Combien je veux de mal à cet amant transi ;

Dissimulons pourtant. Je t'attendais ici.

LISIDAN

.

Que je vous suis tenu.

ÉRANTE

.

Loin de toi, tout m'offense,

Et rien ne m'est sensible au prix de ton absence.

LISIDAN

.

Cette peine est conjointe aux fidèles amours.

ÉRANTE

.