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Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/331

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ACTE IV


Scène I

.

CLORIS

,

en habit d'homme, assise dans un bois, touche une guitare et chante.

Vous dois-je révéler mon amoureux souci ?

M'est-il permis de soupirer ici ?

Arbres, rochers, aimable solitude,

Puis-je parler de mon inquiétude ?

S'il est ainsi déserts, écoutez mon tourment,

Je plains la mort d'un malheureux amant ;

Devant mes yeux, l'inconstance de l'onde

A fait périr le plus constant du monde.

Par sa mort, ce tyran qui blessait nos esprits,

Perdit le jour, ou sa mère l'a pris :

L'amour cessa de régner sur la terre,

Et maintenant tout son peuple est en guerre.

Elle continue laissant la guitare.

Laisse, laisse à tes yeux l'office de ta voix,

À ce ressouvenir, pleure encore une fois,

Pleure ce beau vainqueur, à qui ses faibles charmes