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Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/336

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AMÉLIE

.

Ce bon Paysan, Monsieur, mettra toutes ses peines,

À terminer chez soi vos erreurs incertaines,

Attendez en ce lieu, le secours, que le temps,

Ce doux charmeur des maux, donne aux plus mécontents,

Nous y veillerons tous au soin de vous distraire,

Et nos plus doux plaisirs, seront de vous en faire ;

Que je sache le cours de votre affection,

Fiez-en le récit à ma discrétion.

CLORIS

.

Que vous renouvelez de sensibles atteintes !

Et que la courtoisie ordonne de contraintes !

Quelque fois, ces beaux yeux ont-ils versé des pleurs ?

AMÉLIE

.

Hélas ! Combien de fois.

CLORIS

.

Mouillez-en donc ces fleurs ;

L'âme la plus barbare, et la plus inhumaine

Est sensible, Madame, au récit de ma peine ;

Mon sexe est déguisé, par ce faux vêtement.

AMÉLIE

.

Comme vous êtes.

CLORIS

.

Fille.