Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.5-1820.djvu/202

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Considérez, Seigneur !

LE ROI

Ne me répliquez pas.

ALEXANDRE, bas.

Fléchirons-nous, mon coeur, sous cette humeur hautaine !

Oui, du degré de l'âge, il faut porter la peine,

Que j'ai de répugnance, à cette lâcheté ! [285]

Ô ciel ! Pardonnez-donc, à ma témérité,


Parlant au prince.


Mon frère, un père enjoint que je vous satisfasse,

J'obéis à son ordre, et vous demande grâce ;

Mais par cet ordre, il faut me tendre aussi les bras.

LE ROI

Dieux ! Le cruel, encore, ne le regarde pas ! [290]

LE PRINCE

Sans eux, suffit-il pas, que Le Roi, vous pardonne.

LE ROI

Prince, encore une fois, donnez-les, je l'ordonne,

Laissez, à mon respect, vaincre votre courroux.

LE PRINCE, embrassant son frère.

À quelle lâcheté, Seigneur, m'obligez-vous !

Allez, et n'imputez, cet excès d'indulgence, [295]

Qu'au pouvoir absolu, qui retient ma vengeance ;

ALEXANDRE, bas.

Ô nature, Ô respect, que vous m'êtes cruels !

LE ROI

Changez ces différents, en des voeux mutuels ;

Et quand je suis en paix, avec toute la terre,