Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.5-1820.djvu/347

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Syroës}}

J'y portais la main, mais sans aucune envie,

Que...

Syra s'en allant furieuse.

Que de, simplement, attenter sur ma vie.

Syroës

Soleil, pour qui nos coeurs, n'ont point d'obscurité, [80]

Juge, et témoin commun, tu sais la vérité ;

Et tu la soutiens trop, pour laisser impunie,

Une si détestable, et noire calomnie.

Mardesane

Étais-je le sujet, de votre différend ?

Syroës

Elle m'entretenait des soins qu'elle vous rend, ; [85]

Qui dessus votre front, vont mettre la Couronne.

Mardesane

Vous peut-on dépouiller, du droit qui vous la donne ?

Syroës

Je lui montrais ce fer, comme mon défenseur,

Si, vivant, j'en voyais, un autre possesseur.

Mardesane

N'étions-nous pas d'accord, touchant cette querelle. [90]

Syroës

Je l'étais avec vous, mais non pas avec elle ;

Et son ambition, si son crédit n'est vain,

Vous mettra malgré vous le sceptre dans la main :

Mais, ne souhaitez pas, qu'elle vous réussisse ;

Elle ne vous peut rendre un plus mauvais office ;