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Page:Jeanne-Landre-Echalote continue 1910.djvu/133

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LE MIDI S’EN MÊLE

Mais déjà, à l’idée que ces gens étaient des étrangers (l’explication de M. Plusch ne l’éclairait point), Échalote les avait gratifiés d’un regard en coulisse.

La joie régnante était relative, les esclaves de la danse s’agitaient sans ardeur, les musiciens jouaient sans âme, les clients étaient silencieux, le chanteur aurait donné cher pour en avoir fini. Là aussi on s’amusait par principe et sans foi. Un seul soupeur, qui avait juré d’en prendre pour son argent, compromettait son alliance d’or dans une série d’ailes de pigeons et de sauts de carpe qui le projetaient du tapis sur les tables.

— Hein, si son épouse venait faire un tour par ici, — supposa M. Plusch, — croyez-vous que nous en aurions pour notre argent ?

— Les femmes légitimes me laissent indifférente, — déclara Friquette.

Mme Victor se froissa d’une telle opinion.

— Dis donc, tu oublies à qui tu parles, — lança-t-elle à son amie. — Je ne me suis pas mariée à la mairie de Fouilly-les-Pincettes, moi !

Elles se pignochèrent un peu pour la galerie.

Les Iroquois désignés par M. Plusch restaient

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