Aller au contenu

Page:Jeanne-Landre-Echalote continue 1910.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
ÉCHALOTE CONTINUE…

Échalote le débarrassa de ses résédas, de son chapeau frivole et le fit asseoir. Après quoi, prenant place sur les genoux du Biterrois, elle reprit la conversation :

— Est-on à son aise ici ? Au fond j’ai horreur des balades dans les squares. C’est mal porté.

— Quel âge avez-vous, ma mignonne ? — questionna M. Masespatat-Quantébist.

— Passé vingt et un ans.

Elle en paraissait toujours douze.

« Et il est des gens, — songea encore le Biterrois, — pour prétendre que les plaisirs flétrissent la beauté. »

Mais il ne parlait qu’à de longs intervalles.

— Vous êtes bien raplapla, — remarqua Échalote.

— Je suis un Méridional silencieux.

Dieu qu’il était mal à l’aise ! Il devinait pourquoi la mâtine l’avait entraîné dans ce logement et l’audace lui manquait pour étaler sa clairvoyance. Allons ! un peu de courage, que diable ! Vous compromettez le Midi, monsieur l’archéologue !

— Hum ! hum !

— Quoi ?

— Ma chérie…

* 144 *