les programmes. La bête qui le gagna se nommait l’Haricot.
L’Haricot était alezan avec trois balzanes. Trois : cheval de roi. M. Masespat-Quantébist eut la belle idée de l’acheter pour sa reine.
Le soir il revenait triomphant chez Échalote.
— Ma petite chérie devinera-t-elle la surprise que je viens de lui faire ?… Non ?… Je viens de lui acheter l’Haricot.
La bouche d’Échalote s’ouvrit en O majuscule.
— L’Haricot ?…
— Oui, l’Haricot, un cheval méconnu, mais qui aura sa revanche grâce à toi. Nous allons le mettre à l’entraînement et je crois bien, mon adorée, que tu triompheras aux courses.
Aux courses ! Échalote avait-elle bien entendu ?
— Quoi ! je serai propriétaire d’un cheval, d’un vrai cheval en viande, et il galopera, et je pourrai gagner le Grand Prix ?
— Ou un petit prix, mais qu’importe la grandeur si la bête est au poteau.
Ainsi un canasson vivait qui allait se présenter à Échalote pour lui montrer la route du grand chic ? Elle se souvenait de l’aspect des hippodromes alors que son mari en arpentait les pe-