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Page:Jeanne-Landre-Echalote continue 1910.djvu/269

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NE JAMAIS JETER LE MANCHE APRÈS LA COGNÉE

Je suis sans parents et libre, mais le respect de mon prochain m’est utile. Si je vous présente un jour à Mlle Sirop, qui est une éminente femme de lettres, à M. Plusch, un des hommes les plus intelligents de notre époque, et à toutes les personnes qui ont connu mon Victor, vous comprendrez en quelle estime on nous tenait tous deux. Je dois donc à la mémoire de mon époux bien-aimé de garder ma réputation intacte. Par conséquent, je ne vous recevrai pas chez moi tant que ce chez moi sera dans le dix-huitième arrondissement.

— Qui vous empêche de vous installer autre part ? — interrogea M. Salé.

— Personne.

— Alors, je vous demande quelques jours pour chercher un nid digne de vous et de votre sagesse. Je le trouverai vite et vous me permettrez de l’installer à mon goût qui, je l’espère, sera le vôtre. Je suis riche, je suis libre, ma famille ne me suivra pas en France, vous disposerez de moi à votre guise.

— Et d’un autre ! — se murmura Échalote. — J’ai comme une idée que ce poireau sera mon sauveur. Après lui je n’aurai plus qu’à m’offrir des béguins, s’il s’en présente.

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