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Page:Jeanne Landre-Echalote et ses amants 1909.djvu/185

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XVI

Monsieur Dutal.


Les caractères de la folie que l’amour fait naître varient beaucoup entre eux.
L’Arioste.
(Roland furieux, chant XXIV.)


Une rumeur, quelques jours plus tard, circulait boulevard de Clichy et stationnait plus particulièrement dans les tavernes Cocardasse et Raff. Échalote avait remplacé l’honorable M. Plusch par un jeune gentleman qui la couvrait de bijoux, la promenait en fiacre-auto et lui commandait des robes, non plus chez les marchandes à la toilette de la rue de Provence, mais chez les plus réputés faiseurs.

M. Schameusse, qui, le premier, avait découvert cette intrigue, y trouvait matière à froisser son amour-propre. Sans se contenter de tromper un client ami comme M. Plusch, Échalote exagérait le cynisme en versant aux couturiers le produit de sa trahison. Elle eût pu, avant de préciser ses commandes, s’assurer s’il n’avait rien d’assez élégant et d’assez confortable pour elle en sa boutique. Justement il venait d’acheter

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