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Page:Jeanne Landre-Echalote et ses amants 1909.djvu/226

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échalote et ses amants

d’hystérie d’Échalote menaçait de lui attirer des histoires.

— Maintiens-la, — souffla-t-il à Gratin, — et sortons.

Dehors, le grésil faisait battre les semelles des derniers ouvreurs de portières.

— Écoute bien, mon parti est pris, — déclara M. Plusch à Échalote, — si tu ne te calmes pas à la minute même, nous nous associons, mes amis et moi, pour t’administrer la plus magistrale fessée que tu auras reçue de toute ton existence, peuh, peuh. C’est bien entendu ?

Échalote, dégagée de l’étreinte de M. Gratin, le regarda bien en face, lui tira une langue digne de figurer dans les étalages des charcutiers, puis se sauva à toutes jambes dans la direction du boulevard de Clichy.

— Où va-t-elle ? — questionna M. Plusch, médusé.

— Chez son gigolo, probablement.

— Son gigolo !…

— Viens avec nous, viens, — fit le docteur Benoît, — on a des choses à te dire.

Et M. Plusch se laissa entraîner chez Raff, en répétant comme dans un cauchemar :

— Son gigolo… son gigolo…