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Page:Jeanne Landre-Echalote et ses amants 1909.djvu/283

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XXIII

Compote de poires.

J’avais toujours rêvé le bonheur en ménage.
Arvers.


Tant de grandeur d’âme, le pardon et les déjeuners offerts n’entamaient pas l’entêtement d’Échalote. Elle avait résolu d’être une femme mariée comme l’épicière, la boulangère, la fruitière, la teinturière, et avait promis sa main à Victor. Toutefois, ainsi que les esprits très chrétiens n’accomplissent les actes importants de leur vie qu’en état de grâce, elle tenait à entrer en ménage la conscience allégée de tout scrupule et sa tranquillité assurée.

Victor lui ayant signifié que les facéties de M. Plusch devaient prendre fin, elle n’avait trouvé d’autre moyen, pour les éviter, que d’user une fois encore de l’autorité de son sourire et de prier M. Lapaire de lui faciliter une entrevue où, en cas de mornifles, les tiers pareraient les chocs.

Cette fois, la concorde était consentie et elle pou-

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