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élément, mais malgré toutes ses recherches, il ne put s’en procurer ni en trouver davantage, on eut dit que ces éléments existaient qu’à un seul endroit et que dans certaines dispositions chimiques. Enfin que lui importait, il en possédait suffisamment pour réaliser son rêve.

Puis ce fut la construction du dirigeable.

Celui-ci comme la plupart de ses congénères avait la forme d’un cigare allongé et avait une longueur de près de soixante pieds sur une largeur de vingt. La cage en squelette était construite en cercles de bois de cèdre, réunis par des lames d’acier, le tout recouvert de feuilles d’aluminium, et était assez solide pour braver les changements atmosphériques. Aux extrémités des hélices telles que les aéroplanes et dirigeables de grande dimension en possèdent. Sur le dessus de l’appareil une longue cabine composée de trois pièces : deux chambres à coucher et une cuisine. Dans l’intérieur, à part la chambre dite des machines et qui contenait le merveilleux appareil de l’ingénieur Courtemanche, il y avait deux chambres pour les provisions et le matériel scientifique.

Dans cette chambre des machines se trouvait, venons-nous de dire, l’appareil composé des deux précieux éléments, appareil qui non seulement donnait au dirigeable la faculté d’ascension mais aussi celui de puissance électro-magnétique qui mettait un moteur spécial en action, moteur qui donnait action à un système de turbine inconnu qui mettait lui-même les hélices en mouvement et pouvait produire l’électricité nécessaire pour l’éclairage et à un poêle électrique devant servir pour la cuisine. L’appareil central pouvait être mis en action par des rhéostats qui se trouvaient dans la cabine de l’ingénieur.

Comment le « Populéum » et le « Légium » agissaient-ils ? Baptiste Courtemanche seul le savait et lui seul pouvait le divulguer. Toujours en est-il que toutes les expériences dépassèrent les visées de l’inventeur et même donnèrent des résultats qui allèrent bien au-delà de ses espérances.

Lorsque tout fut prêt, l’ingénieur télégraphia à Philias Duval qui était resté à Montréal, de venir au plus vite se rendre compte des résultats obtenus, et en même temps pour prendre part au conseil suprême de la « French-Canadian Aerial Company Limited ».

Deux jours plus tard, l’entrepreneur était auprès de ses amis après avoir procédé à l’inspection du dirigeable qui fut recon-