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Page:Jerome - Œuvres complètes, trad. Bareille, tome 9, 1881.djvu/290

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le désert, pour établir mon alliance avec vous ; maintenant je vous promets que j’ébranlerai encore le ciel et la terre, la mer et le continent ; après cela, toutes les nations seront ébranlées, et, d’après les Septante, « les choses choisies du Seigneur viendront » d’entre toutes les nations, ou, d’après l’hébreu, « le Désiré de toutes les nations viendra », notre Seigneur et Sauveur. Alors je remplirai cette demeure d’une gloire plus grande que celle de la première, et je vous grandirai toujours, dit le Seigneur tout-puissant. N’allez pas croire que je suis un faible répondant : l’or est à moi, l’argent est à moi, et toutes les richesses sont à moi. Je donnerai l’or et l’argent pour l’ornement du temple, afin que la gloire de cette maison devienne plus grande que celle de la première. Comme ce que je promets est difficile, et que l’humaine incrédulité doute toujours devant les grandes promesses, je répète que moi qui promets, je suis le Seigneur tout-puissant. Comme je sais que pour l’édification de cette magnifique demeure, qui doit surpasser l’ancienne, rien ne peut faire comme la paix, je vous promets aussi cette paix. Je vous donnerai la paix en ce lieu, dit le Seigneur des armées, afin que la paix, qui surpasse tout sentiment garde ma maison, et que mon lieu soit en paix.

J’ai dessiné en manière de paraphrase ces grandes lignes du commentaire, afin que de là, si je gardais même le silence, le lecteur prudent s’élevât à une intelligence plus haute du texte. La parole de Dieu s’adresse à ceux qui avaient commencé de travailler dans la maison du Dieu tout-puissant, étant déjà dans le repos, c’est-à-dire dans le septième mois, en plein mystère de la Trinité, le vingt-et-unième jour du mois, et à Aggée célébrant les fêtes de Dieu, et qui avait de nouveau préparé sa main pour la parole du Seigneur ; et il lui est dit : Parlez à Zorobabel de la tribu de Juda, et à Jésus grand-prêtre, qui a daigné se faire homme et prêtre pour nous, et aux restes du peuple ; car, en comparaison de tout l’univers, le nombre des fidèles fut petit au commencement. Écoutons donc ce qui est dit. Il y eut autrefois en Israël une maison de Dieu, qui est maintenant tellement déserte, qu’on croirait qu’elle ne fut jamais, depuis que celle qui avait été la bien – aimée, est devenu la non aimée, et que celui qui n’était pas le peuple de Dieu a commencé d’être le peuple de Dieu. Cette maison, autrefois glorieuse, est maintenant en présence de Zorobabel et de Jésus et des restes du peuple, comme si elle n’était pas. Et nous devons entendre cela, non seulement des constructions du temple qui, nous le voyons, sont tombées en ruines, mais aussi de tout ce que les Juifs eurent jadis de remarquable. Or, parce que la maison primitive est devenue comme si elle n’existait pas,