Aller au contenu

Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
95
madame d’youville

qui lui devait la vie et son développement.[1] Mgr de Pontbriant chargea M. Montgolfier de le remplacer. En attendant que celui-ci eût le temps de rédiger un ensemble de règles plus détaillées, il recueillit dans quatre cahiers les pratiques et usages principaux de la communauté. Les ayant approuvés, le 2 décembre 1776, il les soumit à Mgr Briand, qui n’y fit aucun changement.

En 1781, M. Montgolfier termina son recueil complet des usages et pratiques observés dans la maison depuis sa fondation, et les donna aux sœurs, dans un volume écrit de sa main, sous le titre : « Recueil des Règles et Constitutions des Filles Séculières Administratrices de l’Hôpital Général de Montréal. » Dans une réunion capitulaire tenue le 3 septembre de la même année, les sœurs déclarèrent accepter ce Recueil et demandèrent à l’évêque de l’approuver. La requête adressée par les sœurs à l’évêque dans ce but était signée par toutes ces religieuses, au nombre de dix-huit, dont treize avaient été reçues par Mme d’Youville.

Mgr Briand s’en rapporta au jugement de M. Montgolfier, qui, le 6 octobre suivant, sanctionna ces règles et constitutions, et ce ne fut ensuite qu’en 1790 qu’elles furent solennellement approuvées par Mgr Hubert, évêque de Québec et second successeur de Mgr Briand. « Nous prions Dieu, » dit-il, à la suite de son

  1. Ce digne prêtre mourut le 18 juin 1759, âgé de soixante-dix-huit ans.