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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/158

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vie de

avoir escaladé la falaise[1] et surpris un poste commandé par le capitaine de Vergor, s’établirent sur les plaines d’Abraham. À six heures du matin l’armée anglaise, forte de plus de 8000 hommes, sous le commandement du général Wolfe, était rangée en bataille.

Montcalm apprit à Beauport, où il était retranché, le débarquement des troupes anglaises sous les murs de Québec. Avec à peine 4500 hommes, dont la plupart étaient des miliciens canadiens, il se porta à la rencontre de l’armée anglaise. Malgré toutes les représentations qui lui furent faites pour l’engager à attendre des renforts qui lui auraient permis de combattre à nombre presque égal[2], il se précipita sur l’ennemi, avec des troupes épuisées par la marche forcée qu’elles venaient de faire.

Le combat se termina par la défaite des troupes françaises et la mort du général de Montcalm ; l’armée anglaise y perdit également son commandant, le général Wolfe.

Un grand nombre de Québecquois se réfugièrent à Ville-Marie, après la capitulation, ce qui augmenta encore la disette. On payait jusqu’à six francs la

  1. M. l’abbé Casgrain assure que, le 31 mai 1891, il a gravi la falaise au même endroit que les troupes anglaises, en moins de cinq minutes, avec ses jambes de soixante ans.

    Montcalm et Lévis, vol. 2, p. 231.

  2. Garneau, vol. 2, p.334, dit que les Anglais étaient deux contre un.