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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/189

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madame d’youville

gnant tout soupçon de crédulité, donnait la garantie d’une appréciation calme, raisonnée et sincère.

Étonné à la vue de cette lumière, M. Delisle n’osa en croire ses yeux ; il appela un de ses amis, et tous deux purent se convaincre qu’une croix lumineuse brillait au-dessus de l’Hôpital Général. Ignorant la mort de la fondatrice, le savant s’écria : « Ah ! quelle croix vont donc avoir les pauvres Sœurs Grises ? Que va-t-il donc leur arriver ? »

Les sœurs qui ont survécu à la mort de la Vénérable Mère d’Youville se rappelaient la visite faite chez elles par M. Delisle, le lendemain de la mort de leur mère, pendant laquelle il leur avait raconté ce qu’il avait vu et combien il avait été persuadé que cette croix était un fait miraculeux et tout à fait en dehors des explications scientifiques.

Dieu a maintes fois glorifié ses amis et ses saints par des faveurs extraordinaires du même genre. Souverain maître de la vie, de la mort et de toute la création, ne peut-il, quand bon lui semble, suspendre les lois qu’il a établies et manifester le mérite de ses serviteurs par des circonstances surnaturelles, des faits exceptionnels ?

Saint Vincent de Paul ne vit-il pas, à la mort de sainte Jeanne de Chantal, un globe de feu monter au ciel et aller se fondre dans un globe plus gros et plus lumineux ?

Une religieuse carmélite, sœur Catherine-Baptiste, vit, à la mort de sainte Thérèse, une étoile très bril-