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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/196

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vie de

toutes ses traverses. Son histoire relate les nombreux exemples d’assistance qui lui arrivèrent d’une façon miraculeuse. Tantôt elle trouve des pièces d’or dans la bourse de la communauté, qu’elle savait vide ; tantôt, au moment où l’on manque de pain, des tonneaux de farine se rencontrent inopinément dans une salle sans qu’aucune personne connue ait pu les y porter. Cette protection spéciale de la Providence s’est continuée jusqu’à nos jours sur l’Hôpital Général. Cet établissement, qui ne peut compter que sur cinquante mille francs de recettes assurées, ne dépense pas moins de cent cinquante mille francs par an, et les Sœurs de Charité n’ont jamais compté en vain sur les aumônes pour soutenir les œuvres dont elles sont chargées. »

Dans l’« Écho du Pays », journal publié en 1834, on trouve les lignes suivantes : « La fondatrice de l’Hôpital Général mourut en odeur de sainteté, en 1771. On raconte d’elle des choses qui tiennent du miracle… Le Canada, Varennes surtout, doit s’enorgueillir d’avoir donné le jour à cette sainte femme. »

En 1873, il a été fondé à Québec un hôpital appelé « Hôpital du Sacré-Cœur ». L’idée première de la fondation de cet hôpital a été principalement inspirée au fondateur par la lecture de la vie de Mme d’Youville, ainsi que l’atteste la lettre suivante,