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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/211

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madame d’youville

Elle honorait journellement les mystères de la Sainte-Trinité et de l’Incarnation par des invocations qui sont l’expression de sa foi et de sa confiance en Dieu et de son amour envers Jésus au tabernacle.

La dévotion à la sainte croix était l’une de celles pour lesquelles Mme d’Youville avait une prédilection. Heureuse pendant toute sa vie des épreuves que la Providence mettait constamment sur son chemin, Mme d’Youville a voulu en témoigner à Dieu toute sa reconnaissance en faisant de la croix l’objet de sa vénération particulière. Elle a choisi la fête de l’Invention de la Sainte Croix, le 3 mai, et celle de l’Exaltation de la Sainte Croix, le 14 septembre, comme les deux principales fêtes de son Institut, et en 1747 elle obtint du Souverain-Pontife une indulgence attachée à l’église de l’Hôpital Général pour ces deux fêtes.

Elle a voulu faire de ses religieuses des filles de la croix. Sur leur poitrine brille l’image de Jésus crucifié, qui leur rappelle sans cesse les souffrances et les humiliations de Celui qu’elles ont choisi comme époux et qui a dit : « Que celui qui veut venir après moi prenne sa croix et me suive. » Chaque jour ses filles doivent réciter plusieurs fois la strophe : « O crux, ave, spes unica ! »

Les Sœurs Grises ont adopté comme sceau de leur Institut une croix entourée d’une couronne d’épines, avec la devise : « In hoc signo vinces. » N’était-ce pas, en effet, le blason le mieux approprié aux filles