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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/225

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madame d’youville

déjà surmonté tant d’obstacles et vaincu tant de difficultés qu’elle ne désespéra pas de triompher de celle-ci. « La douceur, » a dit saint Climaque, « est un rocher qui domine la mer, brise les flots irrités et demeure lui-même inébranlable. »

Avec la douceur, Mme d’Youville réussit à apaiser la discorde semée par les deux révoltées : l’une d’elles, nous l’avons dit, fut expulsée ; l’autre se repentit bien vite, et l’on oublia ses torts. La première, vaincue par la patience de la fondatrice, fut heureuse d’être admise plus tard au nombre des pauvres de la maison, avec lesquels elle finit ses jours. Chaque fois qu’elle assistait ensuite à une prise d’habit, elle versait des larmes et s’écriait : « En voilà encore une qui me remplace ! »