piers accourue pour l’éteindre, ne put s’empêcher de crier au miracle en constatant le grand danger couru par les sœurs.
Une autre fois, ce sont les conduits d’eau de la fournaise qui se vident et cessent de l’alimenter ; celle-ci, privée d’eau, devient rouge et on ne peut s’expliquer comment elle n’a pas embrasé les planches de bois sec placées tout auprès. L’ouvrier venu pour réparer les dégâts, M. Blouin, disait tout surpris : « Vraiment, vous avez un bon Dieu qui veille sur vous. » Une image de la Vénérable, placée dans cette pièce par une de ses filles, fut retrouvée couverte de cendres et de fumée, mais intacte, sur la fournaise même. N’était-ce pas l’ange protecteur qui encore une fois avait écarté le danger de la maison ? N’est-ce pas elle qui a toujours protégé et qui protège encore ses filles contre le fléau dévastateur qui l’a tant éprouvée pendant sa vie ? « Désormais la maison ne brûlera plus, » Mme d’Youville l’a promis à ses compagnes en 1747, et tout fait croire que cette promesse se continuera, puisque tant de fois déjà elle est venue au secours de ses filles en détresse ; espérons que sa prédiction se vérifiera toujours.
Non seulement Mme d’Youville a visiblement protégé sa communauté contre le feu, mais elle a manifesté son crédit auprès de Dieu en obtenant à beaucoup de personnes qui l’ont invoquée des guérisons et d’autres faveurs signalées. Nous nous contenterons