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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/282

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vie de

Celle qui, la première, voulut s’associer au projet de Mme d’Youville de se dévouer au soin des vieillards et des infirmes fut, comme nous l’avons dit plus haut[1], Mlle Louise Thaumur La Source. Deux autres compagnes s’unirent à elles, dès la même année (1737), Mlles Catherine Demers et Catherine Cusson[2]. Puis vinrent successivement Mlles Catherine de Rainville, Thérèse Laser-Laforme, Agathe Véronneau, Marie-Antoinette Relle et Marie-Joseph Bernard, qui formaient, réunies, (moins Mlle Cusson, décédée) la communauté de Mme d’Youville lorsqu’elle fut enfin reconnue et autorisée par lettres-patentes du roi Louis xv, le 3 juin 1753[3]. À la mort de Mme d’Youville, en 1771, le nombre des religieuses était de dix-huit, dont douze administratrices et six autres appelées alors sœurs converses.

Les annales de l’Institut nous fournissent sur ces pieuses filles quelques renseignements dont nous croyons devoir profiter, bien qu’ils soient fort incomplets dans certains cas.


PREMIÈRES COMPAGNES DE Mme D’YOUVILLE.


Louise Thaumur La Source, dont nous avons déjà parlé dans le chapitre de la fondation[4], est née à Montréal, en 1706 ; elle était fille de Dominique

  1. Ante, p. 55.
  2. Mlle Cusson mourut moins de quatre ans après, en 1741 ; ante, p. 62.
  3. Édits et Ordonnances, tome I, p. 613-616,
  4. Ch. VI, p.49 et 55.