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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/68

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plus pieux pour cette œuvre de son cœur et, en mourant, il la légua avec tendresse à ses successeurs. Ceux-ci se firent un devoir de continuer son entreprise et d’exécuter coûte que coûte le testament de leur fondateur. »[1]

Ce fut M. Olier qui suggéra aux fondateurs de Montréal de consacrer à la Sainte-Vierge l’île et la ville naissante, qui fut appelée Ville-Marie.

La Compagnie des Cent Associés avait, par un premier titre, en 1640, concédé à la Compagnie de Montréal, formée pour la conversion des sauvages dans l’île de Montréal, la plus grande partie, et, par un second titre, en 1659, le reste de l’île de Montréal. Cette compagnie était composée de M. Olier et autres prêtres de Saint-Sulpice et d’un certain nombre de laïques. La colonie de Ville-Marie avait fait de grands progrès sous la direction de cette Compagnie de Montréal, mais non sans imposer à ses membres des sacrifices considérables. En 1663, les membres laïques, fatigués des charges qu’ils avaient à porter, proposèrent aux messieurs du Séminaire de Saint-Sulpice de leur céder leurs droits, pourvu qu’ils prissent en même temps leurs obligations, ce qui fut accepté. « Trouvant le fardeau trop lourd, » dit M. Ferland[2], « ceux des associés laïques qui avaient jusqu’alors soutenu la bonne œuvre proposèrent aux prêtres du Séminaire de Saint-Sulpice de vouloir bien la continuer. Il y avait des dettes à

  1. Page 4.
  2. Tome II, page 18.