Or | 1 | Étain | 912 | |
Platine | 3 | 1/2 | Cuivre | 1696 |
Aluminium | 7 | Plomb | 6360 | |
Argent | 16 | Fer en barres | 15900 | |
Nickel | 71 | Fer en lingots | 30880 |
Il est bon de remarquer que si nous rangeons ainsi ce qu’on peut appeler les équivalents commerciaux des métaux, ils forment une série qui se rapproche, très-grossièrement il est vrai, d’une série géométrique dont la raison commune est 3. L’argent cependant fait exception. Il y a aussi un terme qui manque entre le nickel et l’étain, et comme l’étain n’est pas propre au monnayage, il y a un grand intervalle entre le nickel et le cuivre, et un plus grand encore entre l’argent et le cuivre. À présent l’argent est, presque exactement, cent fois aussi précieux que le cuivre ; par conséquent la valeur métallique de la monnaie de cuivre ne devra être qu’une fraction de sa valeur nominale, ou autrement cette monnaie sera très-pesante et volumineuse. Lorsque de nouvelles pièces de cuivre sortirent en 1797 de la Monnaie anglaise, sous Boulton et Watt, les pièces avaient presque leur valeur réelle, c’est-à-dire environ une once par penny. Il y avait à cela un double inconvénient. Seize pence pesaient une livre, et sur ce pied-là, nous porterions aujourd’hui dans nos poches un poids trois fois aussi considérable qu’avec notre monnaie actuelle. De plus, le prix du cuivre s’étant élevé, les pence de Boulton eurent plus de valeur comme métal que comme monnaies, et furent employés aux usages du métal malgré leur belle exécution.
La première mesure à prendre, et la plus simple, était de réduire le poids du penny et d’en faire une monnaie à valeur conventionnelle, un jeton. Les anciens pence de Victoria ne pesaient déjà plus que 290 grains chacun, au lieu de 433, ce qui était une réduction d’un tiers environ sur les monnaies de Boulton et de Watt. Le penny de bronze a été réduit davantage encore et doit maintenant peser 145 grains et huit dixièmes.