Page:Jika - La foi et la raison.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ples, racontant son jugement et son supplice, ajoutèrent avec désappointement : « Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; et voici trois jours que ces choses sont arrivées[1]. »

— Cependant les miracles, dont ils furent témoins, auraient dû leur faire comprendre que Jésus était autre chose qu’un vulgaire insurgé.

— Les miracles dont parlent les évangiles ne sont que l’effet de la crédulité et de l’ignorance des esprits simples. Convaincu que, depuis Adam, le Créateur, ayant achevé son œuvre, ne s’occupait plus que de l’homme, le Juif voyait partout le doigt de Dieu, et dans tout fait insolite, une action miraculeuse et divine. Mais attribuer à Jéhovah seul le mérite de cette action surnaturelle, ne pouvait pas longtemps suffire à des esprits qui, ayant déjà rapetissé leur dieu à leur niveau, devaient bientôt faire de l’homme lui-même un dieu.

La faculté d’accomplir des miracles devint la caractéristique de tout prophète, et, au

  1. Luc XXIV, 21.