de miracles ; et on voit apparaître des brochures relatant la vie et les actes de ce personnage extraordinaire tels que la populace ignorante et idolâtre les a créés.
Or, si de tels contes s’accréditent aujourd’hui, au vingtième siècle, combien plus de pareilles absurdités durent-elles avoir de succès à une époque bien plus éloignée de nous, et dans un moment où la crédulité et la superstition étaient arrivées à leur apogée !
Les Juifs, comme nous l’avons déjà dit, se trouvaient alors sous la domination romaine, et, depuis longtemps, dans leur espoir et leur ardent désir de reconquérir leur indépendance, ils attendaient un sauveur. La fable de Moïse sauvant leurs ancêtres de l’Égypte, et leur croyance d’être seuls les élus de Dieu, leur inspiraient cette conviction qu’un libérateur au moins égal, et même supérieur au premier, ne tarderait pas à surgir de leur milieu. Plusieurs prédicateurs (rabbis, prophètes) se présentèrent pour tels. Les uns, comme Theudas et Judas, ne furent que des imposteurs. D’autres, comme Dosithée et Simon le Magicien, furent des illuminés et