Page:Jika - La foi et la raison.djvu/150

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même, en proclamant, après saint Paul[1], et contrairement aux enseignements de Jésus[2] et de l’apôtre Jacques[3], que la foi seule peut sauver, elle plaça la croyance au-dessus des œuvres, la religion au-dessus de la morale. Les attaques dirigées contre ces fables donnèrent donc l’alarme aux philosophes ; ils craignirent que ces attaques ne rejaillissent, en même temps, sur la morale. Mais ne pouvant, par suite de l’union étroite établie par l’Église, défendre l’un des principes sans l’autre, ils prêtèrent, dans un but de conciliation, leur concours à la religion, et reportèrent sur celle-ci toute l’admiration qu’ils avaient pour sa morale.

C’est là toute l’explication des efforts de quelques hommes supérieurs des derniers siècles, pour maintenir l’éclat du christianisme tel que l’avait créé l’Église.

Quant à l’opinion qu’à ce même christia-

  1. Rom. I, 17 ; III, 27 ; Gal. II, 16 ; III, 11 ; Éph. II, 8, 9 ; Héb. X, 38.
  2. Matth. XIX, 16, 17 ; Marc X, 17-19 ; Luc XVIII, 18-20.
  3. Jacques II, 14, 17, 24, 26.