sique pour les autres ; il engendre des prières et des sacrifices chez les premiers, des paratonnerres chez les seconds. Ce sont autant de manifestations pour conjurer une calamité ; mais là elles sont grossières et absurdes, ici raisonnées et scientifiques.
Ainsi, démontrer l’absurdité d’une croyance ; expliquer des faits, en apparence extraordinaires, par les lois immuables qui régissent la matière ; remplacer les dogmes par les vérités scientifiques ; le culte et la prière par le travail, ne sont donc pas des moyens de destruction, mais bien, plutôt, d’amélioration et de progrès.
Ah ! je comprends que cette manière d’envisager la religion ne peut pas satisfaire tout le monde. Convaincus que l’homme est porté vers le merveilleux et l’extraordinaire ; que moins il comprend et plus son imagination est en éveil ; que le lointain, l’inconnu, l’incompréhensible l’attirent et le fascinent ; qu’il se plaît, en un mot, dans le miraculeux, certains esprits sont persuadés que des croyances assorties à ces penchants, qu’ils considèrent comme naturels à l’homme, sont plus capables