Page:Jika - La foi et la raison.djvu/17

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— Je veux dire qu’il est né par l’opération du Saint-Esprit et non avec le concours d’un homme.

— Voilà une fable qui dépasse en grossièreté toutes celles de l’Ancien Testament, et il faut être bien aveuglé par la foi ou souverainement pauvre en esprit pour accepter, sans protester, cette conception de cerveaux détraqués. Je ne veux pas même insister sur ce qu’il y a de contraire aux lois de la nature dans cette bourde apostolique ; du moment que tu me la donnes comme argument, j’aurais de la peine à te convaincre. Je te demanderai seulement pourquoi Dieu, pouvant se passer du concours de l’homme, ne s’est-il pas passé aussi du concours de la femme ? Il aurait évité ainsi la honte et les douleurs de l’enfantement à une pauvre fille vierge, et il ne l’aurait pas exposée aux persécutions et aux colères que devait nécessairement provoquer cette maternité insolite.

— Parce que si le fils de Dieu n’était pas né comme le commun des mortels, il n’aurait pas pu sauver le monde du péché originel. Un homme ayant péché, c’était à un homme