Page:Jika - La foi et la raison.djvu/21

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décida à manger du fruit défendu et à en faire manger à son mari, celui-ci, n’ayant pas la notion du mal, n’était donc que l’instrument aveugle et inconscient de la légèreté de sa femme et de la fourberie du diable ; par conséquent, il était innocent et ne méritait pas de punition.

— Il a tout de même désobéi à la parole de Dieu.

— L’argument laisse un peu à désirer. Eh bien, admettons qu’avant de manger la pomme, Adam était sans notion du bien et du mal, et que, pour le maintenir dans cet état d’ignorance, Dieu lui avait défendu de toucher à ce fruit. Mais alors, si tel était véritablement le désir de Dieu, il aurait été plus raisonnable de ne pas placer l’homme dans un lieu où s’offrait l’occasion de désobéir.

— Dieu avait voulu éprouver Adam.

— Comment, il a voulu l’éprouver ! Il ne savait donc pas d’avance s’il serait obéi ?

— Dieu avait ses raisons pour agir ainsi.

— Ah !… Ceci, sans doute, est encore une explication de l’Église ! Elle est très ingénieuse, mais fort peu démonstrative. Mais,