Page:Jika - La foi et la raison.djvu/65

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était un Juif ou un Gentil, un fidèle ou un infidèle, un ami ou un ennemi. Mais à peine le maître fut-il mort, que les apôtres, s’écartant de cette doctrine, défendirent d’avoir rien de commun avec ceux d’une communion différente[1], et saint Jean, accentuant cette défense, ajoute qu’il ne faut ni les recevoir, ni même les saluer[2]. Mais celui qui s’écarte surtout de la doctrine du Christ, c’est le vrai fondateur de l’Église : j’ai nommé saint Paul. Juif fanatique[3], pharisien orgueilleux[4], ce zélateur[5], les mains pleines encore du sang d’Étienne[6], apporte, parmi ceux que Jésus avait façonnés à l’amour, à l’indulgence et au pardon, toute la fougue, toute l’intolérance et toute l’âpreté du prêtre. « Va, frappe, détruis tout, fais mourir hommes, femmes,

  1. I Tim. VI, 3-5 ; II Tim. III, 5 ; II Thessal. III, 14.
  2. II Jean, 10.
  3. Act. XXIV, 14 ; XXVI, 10.
  4. Act. XXIII, 6 ; XXVI, 5 ; Phillip. III, 5 ; I Corinth. III, 9 ; VII, 7 ; XI, 1 ; XV, 10 ; II Corinth. XI, 5, 22, 23 ; XII, 1-5, 11 ; Galat. I, 14, 15 ; II, 11.
  5. Galates I, 13, 14.
  6. Act. VII, 58 ; VIII, 1-3 ; IX, 1-2.