Page:Jika - La foi et la raison.djvu/85

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colère, le clergé donne libre cours à sa rancune et perd toute notion de patrie, tout sentiment de nationalité. Son commandement suprême, c’est aimer Jéhovah de tout son cœur, de toute son âme. Patrie, famille, amitié, tout s’efface devant ce Dieu terrible, et quiconque sacrifie ailleurs que dans son temple est considéré comme un ennemi de Jéhovah et voué à la mort. Le véritable ennemi ce n’est plus le Syrien ni le Chaldéen, mais le Baalite, cette race de vipères pleine d’iniquité et de malice. Le Syrien, le Chaldéen, ce sont les instruments dont Dieu se sert pour frapper les Israélites coupables de l’avoir abandonné… On ne doit donc pas leur résister… Et, pour décourager les plus vaillants, les prêtres exagèrent les forces ennemies et préparent d’avance la défaite.

Israël est la première victime. Il est emporté par un tourbillon pour ne plus reparaître. Juda résiste quelque temps, mais son tour arrive, et, sans disparaître complètement, il devient sujet des Chaldéens. Le clergé, cependant, n’est pas encore satisfait. Des audacieux, au lieu d’implorer, de l’Éternel, un