Page:Jika - La foi et la raison.djvu/94

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royaume d’Israël, répondait toujours que le moment n’était pas encore venu. Quelle déception ! Et cependant cet écroulement de leurs espérances ne parvient pas à éteindre, dans leurs cœurs, l’affection qu’ils ont pour leur maître.

Ce n’est pas seulement, comme le dit Renan, parce que Jésus savait gagner tous les cœurs que les apôtres continuent à l’aimer, mais bien plutôt parce que, cœurs simples et volontiers, dirais-je vierges, ces hommes savaient réellement aimer ; et il ne leur fallait qu’un songe, un souffle, un rien, le moindre incident, pour raviver cet amour, l’exalter et le porter jusqu’à l’adoration. Cet incident se produit : Magdelaine a revu le Maître !…

Alors l’esprit des Apôtres s’ouvre… Jésus est ressuscité !… Ce n’est pas un libérateur d’Israël comme au temps des Juges, comme l’était Moïse, que les prophètes ont annoncé ; c’est un sauveur du genre humain !… Ils comprennent tout maintenant : et la mort de Jésus, et la trahison de Judas, et leurs propres doutes !… Jésus c’est le bouc-émissaire qui se charge du péché d’Adam. Ils se le