Aller au contenu

Page:Joanne, Géographie de l’Isère, 1876.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
8
ISÈRE.

a 2,066 ; le Grand-Som, 2,033 ; le Charmant-Som, 1,871 ; au-dessus de la plaine où le Drac se jette dans l’Isère, les gorges de la Vence et celles du torrent de Pique-Pierre ou de Saint-Martin séparent du groupe le Casque-de-Néron, mont de 1,505 mètres. De même, la Roize et l’Hérétang isolent du massif un petit chaînon calcaire, le Raz (804 mètres).

Le Casque-de-Néron et le Raz font face aux montagnes de Lans, du Villard-de-Lans ou d’Autrans, nommées aussi plateau des Quatre-Montagnes. Calcaires comme la Grande-Chartreuse, dont ils sont la continuation au delà de l’Isère, les monts de Lans ne faisaient jadis qu’un avec elle ; ils sont bornés à l’est, au nord, à l’ouest, sur la moitié de leur contour, par l’Isère, qui décrit un demi-cercle à leur extrémité septentrionale, au pied des assises du beau promontoire ou Bec de l’Échaillon, dominant la rivière de 200 mètres. Au sud-ouest, le massif se termine sur la profonde vallée de la Bourne ; au sud, il va se relier aux monts du Vercors. Les pics culminants des monts de Lans, qui abondent en paysages gracieux, sont inférieurs à 2,000 mètres, mais un grand nombre dépassent 1,500.

Au sud de la Bourne, à l’ouest du Drac, les monts du Vercors, tant par la direction de leur axe que par la nature de leurs roches de calcaire néocomien, sont le prolongement des monts du Villard-de-Lans et de la Grande-Chartreuse ; ils s’épanouissent surtout dans le département de la Drôme : là sont leurs plus belles falaises, la forêt de Lente, et, sur la Vernaison, les gorges magnifiques des Grands-Goulets. Dans l’Isère, leur montagne la plus curieuse est le mont Aiguille, ou mont Inaccessible, obélisque haut de 2,097 mètres, difficile à gravir. Le grand Veymont a 2,346 mètres ; la Grande-Moucherolle, ou Grand-Arc, 2,289, et le Moucherotte, 1,906.

Tout à fait au sud du département, au sud-ouest de Corps, au sud-est de Mens, le mont Obiou (2,793 mètres) est le pic le plus haut d’un massif appartenant presque en entier au département des Hautes-Alpes, le Dévoluy, ensemble de montagnes ruinées, de traînées de roches, de plateaux sans arbres