bitants ; elle s’est donc accrue de 142,312 habitants depuis la réunion de ce pays à la France.
En Corse, la langue officielle est le français, mais la langue du peuple est un dialecte qui se rapproche beaucoup de l’italien ; il lui ressemble même plus que certains dialectes de l’Italie.
Le nombre des naissances a été, en 1875, de 8,260 ; celui des décès, de 6,420 ; celui des mariages, de 2,032.
D’après le degré d’instruction, le département de la Corse est classé au soixante-neuvième rang. Sur 100 recensés de plus de six ans, on compte 42,8 illettrés, la moyenne générale étant 30,8.
Le lycée de Bastia comptait, en 1876, 476 élèves ; le collège Fesch, à Ajaccio, en comptait 390 (il en compte aujourd’hui 450) ; l’école Paoli, de Corte, 121 ; le collège de Calvi, 58 ; — le collège de Sartène, 53. Les écoles libres ont compté, dans la même année, 1,796 élèves ; 607 écoles primaires, 53,665 élèves ; 7 salles d’asile, 2,086 enfants.
Le recensement de 1872 a donné les résultats suivants pour le degré d’instruction :
Ne sachant ni lire ni écrire |
120,210 |
Sachant lire seulement |
43,141 |
Sachant lire et écrire |
88,617 |
Dont on n’a pu vérifier l’instruction |
6,539 |
Total de la population civile |
258,507 |
Il y a en Corse 258,404 catholiques ; 84 protestants (49 calvinistes, 11 luthériens, 24 appartenant à d’autres sectes) ; 4 israélites ; 15 individus dont le culte n’a pas été constaté.
Sur 42 accusés de crimes, en 1873, on a compté :
Accusés ne sachant ni lire ni écrire |
25 |
— sachant lire ou écrire imparfaitement |
29 |
— sachant bien lire et bien écrire |
7 |
— ayant reçu une instruction supérieure |
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