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Page:Joanne-Géographie du département de la Savoie,1901.djvu/13

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PHYSIONOMIE GÉNÉRALE.

les Alpes : son sommet, couronné par une chapelle, est en Italie, mais son grand glacier septentrional est incliné vers la France ; le fameux col du Mont-Cenis (2,098 mètres), où passe, de France en Italie, une route longtemps célèbre mais aujourd’hui peu fréquentée ; le col de Clapier (2,491 mètres) ; très fréquenté ; le mont d’Ambin (3,381 mètres) ; la Pointe de Fréjus (2,917 mètres), sous laquelle passe le célèbre tunnel des Alpes ; enfin, le mont Thabor (V. ci-dessus).

Il y a encore de nombreux sommets supérieurs à 3,000 mètres dans la chaîne qui continue de limiter la Maurienne. Les plus importants sont : le Grand-Galibier (3,242 mètres), qui domine le col du Galibier (2,658 mètres) menant de Saint-Jean-de-Maurienne à Briançon ; la Part ou les Trois-Évêchés (3,120 mètres) ; les Aiguilles d’Arves (3,514 mètres), appelés aussi quelquefois les Trois-Ellions ou plutôt les Trois-Ullions ; divers sommets dont l’altitude dépasse 3,000 mètres dominent les mers de glace des Grandes-Rousses, dont une grande partie appartient au département de l’Isère et l’autre aux communes de Saint-Jean et de Saint-Sorlin-d’Arves (dans la Maurienne).

Dans la partie spécialement calcaire, ou plutôt crayeuse, du département de la Savoie, les montagnes, avons-nous dit, sont bien moins élevées que dans la portion beaucoup plus grande où le calcaire se mêle au gneiss, au granit, aux schistes. Parmi ces sommets du riant et fertile pays de Chambéry, qui est proprement la Savoie, les plus remarquables sont : — le Mont-du-Chat (1,497 mètres), qui se dresse au-dessus de la rive occidentale du lac du Bourget, au sud-ouest d’Aix-les-Bains ; il se prolonge au nord par le mont de la Charvaz, qui commande aussi le lac du Bourget, au sud par le mont de l’Épine, qui s’élève entre la vallée de Chambéry et le lac d’Aiguebelette ; — le Granier, qui dépend du célèbre massif de la Grande-Chartreuse, appartenant presque entièrement à l’Isère : cette montagne de 1,937 mètres d’altitude s’écroula en partie en 1248 ; elle ensevelit 5,000 personnes dans la ville de Saint-André et les villages environnants et forma de petits lacs qu’on nomme les Abîmes de Myans ; — la Dent du Nivolet (1,558 mètres) ; — le Trélod