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SAVOIE.

les hameaux, les villages, les bourgs s’étagent à toutes les altitudes, et jouissent ou souffrent par conséquent de climats très-divers.

L’est, le sud-est, le sud du département, étant les régions les plus élevées, en sont, par conséquent, les parties les plus froides, aussi des neiges et des glaces perpétuelles y couvrent les montagnes. Le nord-ouest du département, moins élevé, et, en outre, calcaire, c’est-à -dire formé par des roches moins froides que le gneiss, est beaucoup plus tempéré ; les environs de Chambéry, ou les bords du lac du Bourget, la vallée de l’Isère en aval de Saint-Pierre-d’Albigny, ont un climat des plus agréables et des plus doux. A Aix-les-Bains, le figuier et le grenadier prospèrent en pleine terre ; la température moyenne y est de 10 degrés, soit inférieure à celle de Paris de 6 dixièmes de degré.

Si toute la pluie tombée du ciel pendant une année restait sur le sol sans être évaporée par le soleil ou absorbée par la terre, Chambéry aurait, au bout des douze mois, une nappe d’eau de 168 centimètres de profondeur ; dans la haute montagne, cette profondeur dépasserait 2 mètres : il pleut donc beaucoup plus en Savoie que dans l’ensemble de la France, où la moyenne annuelle des pluies n’est que de 77 centimètres.


V. — Curiosités naturelles.

La Savoie est un des départements français qui méritent le plus la visite des étrangers. Les curiosités naturelles y abondent, mais l’énumération seule de ses vallons, de ses montagnes, de ses belvédères, de ses glaciers, de ses torrents, de ses cascades, dépasserait les limites d’une géographie élémentaire qui ne saurait avoir la prétention de remplacer un Guide-Itinéraire. D’ailleurs, les principales de ces merveilles sont indiquées, sinon décrites, dans le dictionnaire des communes qui termine ce volume.