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PHYSIONOMIE GÉNÉRALE

La superficie du Territoire de Belfort est de 61,014 hectares ; un seul département, celui de la Seine, a une étendue moindre. Sa plus grande longueur, du nord au sud, du Ballon d’Alsace à l’extrémité de la commune de Croix, est d’environ 45 kilomètres ; sa plus grande largeur, de l’extrémité occidentale de la commune de Châtenois, à l’ouest, à l’extrémité orientale de celle de Suarce, à l’est, est de 22 kilomètres. Enfin, son pourtour est de 120 à 150 kilomètres, si l’on ne tient pas compte des sinuosités secondaires.


II

Physionomie générale


Le Territoire de Belfort est occupé au nord par les montagnes des Vosges, et au sud par les dernières ramifications du Jura. Entre les extrémités de ces deux systèmes orographiques se creuse mie profonde dépression qui fait communiquer la vallée du Rhône avec celle du Rhin : « c’est, dit M. Élisée Reclus, la fameuse Trouée de Belfort, qui donne passage à un canal, plusieurs routes et chemins de fer, et que surveille une puissante forteresse. Pour les relations pacifiques et guerrières des nations limitrophes, cette large ouverture de Belfort, qui permet de contourner au nord le rempart du Jura, au sud celui des Vosges, eut toujours une importance capitale, et des événements récents ont prouvé que, même de nos jours, après la construction de tant de routes entre les deux versants des monts, cette plaine intermédiaire est restée une des grandes voies historiques dans l’ensemble de l’Europe. » Immédiatement au nord de cette dépression, le massif vosgien arrondit ses premiers « ballons. »