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le robinson suisse.

semai que de l’avoine et du seigle avec l’espoir de les récolter avant la mauvaise saison.

Ce fut à cette époque que nous découvrîmes le giroflier et que Fritz tua une vache marine dont la tête et les défenses servirent d’ornements au caïak dont il avait été nommé capitaine.




CHAPITRE XXXIV

Attaque des cochons. — Les places d’appât de la nouvelle Géorgie. — Le pemmican. — Les enfants partent seuls pour une excursion. — Rencontre d’une hyène. — François la tue. — La correspondance officielle et privée de la colonie.


Une nuit, plusieurs de nos cochons, devenus sauvages, s’avancèrent jusqu’à Felsheim ; les chiens les repoussèrent.

C’était à mes yeux une nouvelle preuve que le pont, tel qu’il était construit, offrait un trop facile accès dans nos domaines, et je pensai plus sérieusement que jamais à lui substituer un vrai pont-levis ou pont tournant.

Ce n’était pas un petit travail qu’une pareille construction pour nous, qui n’avions à notre disposition ni vis ni manivelle. Aussi me décidai-je pour le plus simple des ponts-levis. Je plantai en terre deux poteaux assez élevés, au travers de chacun desquels passait une corde se mouvant le long d’une poulie, et aboutissant par l’un de ses bouts à un anneau de fer solidement fixé à l’extrémité du pont. Un système de bascule, disposé de notre côté, nous permettait de soulever le plancher et de le maintenir en l’air. Nous étions donc à l’abri désormais d’une invasion des bêtes féroces. Quant aux hommes, je savais que le ruisseau n’était pas